L’institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) indique que « Les chutes de plain-pied regroupent les glissades, trébuchements, faux pas et autres pertes d’équilibre sur une surface plane. (…) Ces chutes surviennent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des locaux. » (1)
État des lieux
Les chutes (de hauteur et de plain-pied) représentent 32 % des accidents du travail dans le BTP. Les chutes de plain-pied paraissent souvent anodines et sans gravité face aux chutes de hauteurs. Pourtant, elles sont très fréquentes et concernent tous les corps de métiers du Bâtiment et des Travaux Publics, elles représentent à elles seules 15 % des accidents dans le secteur.(2)
Quels sont les principaux risques ?
Les chutes de plain-pied peuvent provoquer des entorses ou des luxations aux bras, mains, pieds et jambes. Bien que bénignes, ses lésions nécessitent un temps d’immobilisation et donc généralement des arrêts de travail de quelques jours à plusieurs semaines.
De plus, elles peuvent être à l’origine d’accidents plus graves tels que des fractures ou des blessures, si le sol présente des objets tranchants ou saillants par exemple. Le risque de chute sur la tête est aussi à prendre en compte, car il peut s’avérer très dangereux.
Comment limiter chutes de plain-pied ?
Les principales causes de ces accidents viennent de l’environnement de travail. Sur un chantier il n’est pas rare que le sol soit irrégulier et présente des aspérités, si en plus il est mal éclairé et encombré par des outils ou du matériel, le terrain devient vite dangereux.
Pour éviter la chute de plain-pied, l’organisation est primordiale.
dès le début du chantier afin de différencier clairement les axes de passage des zones de stockage et ainsi éviter l’encombrement des sols.
pour éviter qu’ils soit glissants. Si le sol est par nature glissant, il existe des solutions de revêtement antidérapant comme le contreplaqué filmé par exemple.
en identifiant les zones nécessitant plus de lumière.
de tous les salariés et personnes de passages sur le chantier. Le casque limitera les chocs sur la tête et des chaussures adaptées adhéreront mieux aux sols.
notamment de la pluie et du gel qui aurons une forte incidence sur le glissement des sols.
afin d’éviter le stress et la précipitation sur le chantier qui peuvent accentuer les risques de chutes.
pour limite les mauvaises postures lors de manipulation qui peuvent être à l’origine de déséquilibre.
Contrairement aux idées préconçues, les chutes de plain-pied ne sont pas une fatalité et peuvent être limitées grâce à des mécanismes relativement simples permettant un espace de travail serein et sécurisé.
- Brochure INRS 2022 « les chutes de plain-pied »
- Livret statistique de la sinistralité AT-MP 2021 du CTN B – Industries du bâtiment et des travaux publics
En un coup d’œil !
15 % des accidents du travail dans le BTP sont liés aux chutes de plain-pied.
Les chutes de plain-pied peuvent provoquer des entorses, des luxations, mais aussi des fractures et des blessures plus graves.
Il est possible de s’en prémunir avec des gestes simples et une bonne organisation.
