Calculer et réduire l’empreinte carbone de son logement

4 min de lecture
2 Photographie d'un ouvrier au milieu d'une installation de panneaux photovoltaïque pour évoquer la problématique de la réduction de son empreinte écologique

L’empreinte carbone est un outil de mesure des émissions de dioxyde de carbone et plus globalement des Gaz à Effet de Serre (GES) émis par une activité, une personne ou un pays. Elle s’applique au bâtiment et, en particulier au logement. En fonction des caractéristiques de celui-ci, comme l’isolement et le mode de consommation d’énergie, la quantité de carbone émise est plus ou moins importante. Les entreprises et professionnels du BTP doivent donc s’adapter.

L’empreinte carbone des logements : où en est-on aujourd’hui ?

L'empreinte carbone, qu'est-ce que c'est ?

La mesure de l’empreinte carbone permet d’évaluer l’impact écologique d’un logement, qui devient un critère de plus en plus important pour les particuliers et les entreprises qui veulent contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Quand on parle d’empreinte carbone, il s’agit en fait de la mesure des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, cela comprend tout autant le dioxyde de carbone (CO2), principal GES produit par l’activité humaine, que le méthane (CH4) ou le protoxyde d’azote (N2O).
L’empreinte carbone est toujours évaluée en prenant en compte les émissions directes et indirectes.

Le poids de l’empreinte carbone des logements français

D’après le ministère de la Transition écologique (rapport de mars 2012), le logement est la deuxième composante de l’empreinte carbone des français(1), après le transport, et avant l’alimentation et les services. Les émissions de CO2 du résidentiel ont néanmoins réalisé une baisse de 28% entre 2005 et 2016 « sous l’effet de la stabilisation de la consommation d’énergie et de la baisse de son contenu carbone », selon le même ministère.

Au niveau des ménages, 68% de la consommation d’énergie est représentée par le chauffage, en tête de liste des postes de consommation.

Partant de ce constat, et dans un but de protéger les locataires et les particuliers, le gouvernement a mis en place en 2015 la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte afin de lutter, entre autres, contre la précarité énergétique, l’insalubrité et l’indécence des logements.
De ce fait, les professionnels du parc immobilier ont aujourd’hui une obligation d’efficacité énergétique lors de la rénovation ou la construction de logements. Le gouvernement français s’est, de plus, donné comme objectif de « rénover énergétiquement 500 000 logements par an à compter de 2017, dont au moins la moitié est occupée par des ménages aux revenus modestes, visant ainsi une baisse de 15% de la précarité énergétique d’ici 2020 », d’après l’article 3 de la loi de transition énergétique.

L’amélioration des performances énergétiques des logements joue un rôle primordial dans la réduction de leur empreinte carbone. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, l’effet de cette loi est encore limité par la hausse du nombre de logements et l’augmentation de leur surface moyenne.

Graphique évolution comparées de l'empreinte carbone et des émissions sur le territoire français

Comment calculer l’empreinte carbone d’un logement ?

Calculer l’empreinte carbone d’un bâtiment : le Bilan Carbone®

Pour calculer l’empreinte carbone d’un bâtiment, comme pour tout objet, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble du « cycle de vie » : conception, construction du bâti, exploitation et démolition. Pour permettre aux professionnels du bâtiment de mesurer l’empreinte carbone de leurs projets, l’Agence de l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a créé un outil unique, le Bilan Carbone®. Ce dernier expose une méthodologie de quantification des émissions de GES de manière fiable et précise. Les objectifs d’un Bilan Carbone® sont multiples en fonction du projet :
  • la mesure de l’empreinte carbone d’un bâtiment existant,
  • la comparaison entre différentes options pour la rénovation,
  • l’amélioration et la conception d’un bâtiment.
Quatre grands processus sont liés à la mesure de l’empreinte carbone d’un bâtiment ou d’un logement. Pour chacun de ces processus, de multiples sources d’émissions de GES peuvent être prises en compte :
  • la mise à disposition du bâti (fabrication des produits, transport, gestion des déchets de chantier, etc) ;
  • le fonctionnement du bâtiment (consommation d’énergie) ;
  • l’activité dont le bâtiment est le support (pour les logements, on tient compte de la consommation d’énergie, notamment du gros électroménager, de l’informatique et de l’audiovisuel) ;
  • le déplacement des personnes (trajet domicile/travail, par exemple).
Mesurer l’empreinte carbone d’un bâtiment est obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités de plus de 50 000 habitants, les établissements publics de plus de 250 agents et les services de l’Etat, d’après la loi de transition énergétique. Il est possible de suivre une des formations à la méthode de calcul du Bilan Carbone® proposées par l’Association Bilan Carbone qui coordonne aujourd’hui cet outil.

Réaliser un diagnostic de performance énergétique pour les logements

Avec la transparence exigée vis-à-vis de l’efficacité énergétique des bâtiments mis en vente ou en location, l’étape indispensable pour les professionnels du bâtiment et les propriétaires de logement est la réalisation d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE).
Ce diagnostic est obligatoire pour la construction
, la vente ou la location d’un logement. Il revient à dresser une estimation de la consommation énergétique du logement et du taux d’émission de GES.

Un ouvrier sur le toit d'une maison en train d'installer des panneaux photovoltaïque pour réduire l'émission de carbone de cette habitation individuelle

Réduire l’empreinte carbone des logements

Différents leviers permettent de réduire l’empreinte carbone des logements, parmi lesquels nous pouvons citer l’isolation, les équipements de chauffage, la climatisation, l’eau chaude sanitaire et l’éclairage.

Entreprendre des travaux de rénovation énergétique du logement

En réalisant des travaux d’amélioration, les propriétaires peuvent limiter la consommation d’énergie de leur logement, et donc les coûts associés. A bon entendeur, il est conseillé aux particuliers souhaitant procéder à ces travaux d’économie d’énergie de faire appel à un professionnel « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE). Il est intéressant pour les professionnels de considérer cette montée en compétences et d’obtenir cette certification !

Autres conseils pour limiter son impact sur l’environnement

L’amélioration de l’isolation thermique est essentielle, et concerne principalement le toit, les murs, les fenêtres, et les sols. Certains travaux peuvent être entrepris assez facilement sans l’intervention d’un professionnel et améliorent notablement l’efficacité énergétique du logement.

Passer à un fournisseur d’énergie verte permet également de limiter son impact sur l’environnement en réduisant l’émission de CO2.

De nombreux autres éco-gestes permettent d’améliorer son empreinte carbone via une réduction de la consommation d’énergie :

  • éloigner l’électroménager réfrigérant des objets chauffants ;
  • éviter de surchauffer le logement ;
  • choisir de l’électroménager récent qui consomme moins ;
  • réduire ses déplacements ;
  • privilégier le vélo ou les transports en commun…

L’éveil des consciences sur la question environnementale est largement enclenché et toutes ces démarches sont de plus en plus plébiscitées par la société civile. En tant que professionnels du BTP, suivons le mouvement pour réduire l’impact environnemental du secteur du bâtiment !

SP19/FCR0313

En un coup d’oeil !

Les bâtiments ont une empreinte carbone, c’est-à-dire qu’ils émettent des gaz à effet de serre (GES) participant au réchauffement climatique. 

L’isolation et des équipements performants (chauffage, climatisation, eau chaude, éclairage…) sont essentiels pour réduire l’empreinte carbone d’un bâtiment. 

Les professionnels du bâtiment peuvent recevoir la certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) afin de permettre à leurs clients de bénéficier d’aides financières de l’Etat. 

Depuis le 1er avril 2021, il est possible pour les professionnels de solliciter une RGE « chantier par chantier ». 

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